Sur l'océan, le scénario météorologique a changé par rapport aux journées précédentes.
La mer est beaucoup plus agitée, bien que le soleil reste généreux. Cela ne facilite pas les observations ni ornithologiques, ni mammalogiques.
Brève apparition d'un cétacé : les scientifiques à bord confirmeront le lendemain qu'il s'agissait bien de la baleine à bec de Cuvier (Ziphius cavirostris).
A part ça, pas grand'chose à se mettre sous la dent. Observation lointaine et surprenante de hérons cendrés en migration (!).
Ca ne peut pas tous les jours être la fête....
Du coup, le soleil et la rareté des observations aidant, la vigilance s'émousse. D'aucuns en profitent pour parfaire leur bronzage (non intégral....il y a du vent); certains (que je ne nommerai pas, fidèle à la règle de confidentialité qui honore ce blog) n'hésitent pas à sombrer dans un sommeil de plomb.
Quelques observateurs parmi les plus assidus signalent de loin en loin un "blow !" qui n'est qu'une invitation passagère à entrouvrir les paupières.
La croisière somnole.....
Le soir, nous prendrons le temps de rédiger la traditionnelle liste des espèces observées (je vous en fais grâce).
Le lendemain matin (J4 de notre excursion), nous nous trouvons déjà dans les zones d'eaux moins profondes. On se rapproche insensiblement des côtes, ce qui se traduit par la présence de plus en plus fréquente du Fou de Bassan.
A bord du vaisseau, se trouve une équipe de volontaires du Biscay Dolphin Research Programme qui assurent un suivi des populations de mammifères marins du Golfe. Ils organisent aussi, dans une des salles de cinéma du ferry, des séances d'information animées de vidéos montrant les espèces rencontrées.
Il y a aussi un travail de sensibilisation du public à la protection des cétacés, qui sont globalement des animaux menacés au niveau mondial.
A titre d'illustration tragique, l'annonce récente de l'extinction du dauphin de rivière (baiji), victime de la pollution du Yangtsé.
Retournons sur le pont : nous nous approchons d'une grande île que nous allons contourner.
Portsmouth n'est plus très loin et, après les inévitables formalités de débarquement, nous retrouvons notre voiture au parking du port.
Il ne nous reste "plus" qu'à regagner Douvres puis Calais et faire route vers notre petit pays.
Vous avez compris que cette partie du voyage n'offre qu'un intérêt très relatif et je vais donc en rester là.
J'espère que ce récit vous aura intéressés, vous qui visitez ce naturoblog.
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