mercredi 5 décembre 2007

Brabançonne.02

Après une pause je l'avoue un peu longue, je vous invite à redémarrer d'un bon pas : il nous reste encore pas mal de choses à voir le long des chemins parcourant la campagne haut-ittroise.

L'arbre qui se trouve devant nous est un véritable survivant.

Comme vous le savez sans doute, l'Orme (genre Ulmus) est victime d'une grave maladie cryptogamique : la graphiose, qu'on appelle aussi parfois thyllose. Il s'agit d'une maladie vasculaire provoquée par un champignon, dont le mycélium ralentit ou empêche la circulation de la sève.


Les spores sont véhiculées par un insecte de l'ordre des coléoptères (scolyte). La larve de l'insecte creuse des galeries dans le bois, permettant ainsi au champignon de se propager. Au printemps, les insectes adultes quittent l'arbre et vont infecter d'autres ormes sains. L'arbre a complètement disparu de certaines régions et, ici, il est devenu rare de trouver des individus non contaminés.


Les feuilles de l'orme sont facilement reconnaissables : il suffit de les toucher pour se rendre compte à quel point elles sont rugueuses. De plus, le limbe est dissymétrique à la base (les deux parties situées de chaque côté du pétiole ne sont pas semblables). Cette caractéristique n'est pas très visible sur ma photo (qui a été prise voici plusieurs semaines).



Chemin faisant, sur les dernières feuilles encore attachées à l'arbre, nous découvrons un autre curieux phénomène : une galle du chêne.


Le chêne est un des arbres qui présente la plus grande diversité de galles. Ce sont des minuscules insectes (des Cynips) appartenant à l'ordre des Hyménoptères, qui sont en général à l'origine des "galles" du chêne. Les piqûres et les morsures des larves entraînent une réaction cellulaire du tissu végétal (excroissance) qui prend souvent des formes spectaculaires.


Si vous voulez approfondir la question, je vous conseille de consulter le site suivant : http://pagesperso-orange.fr/insectes.net/


Très intéressant, vous verrez...


Tiens ! Encore des fruits charnus, bien que l'automne soit déjà bien avancé.

Il s'agit des baies de la Morelle douce-amère (Solanum dulcamara) dont les tiges n'hésitent pas à grimper le long des arbustes de la haie. Ce n'est pourtant pas une liane.

Comme la Morelle noire dont nous avons déjà parlé, cette plante fait partie de la famille des Solanacées et ses beaux fruits sont TOXIQUES.

En se promenant le long de chemins bordés d'arbres au tronc bien crevassé, il n'est pas rare d'observer un petit oiseau qui s'agrippe pour escalader les troncs un peu à la manière des pics.

C'est le Grimpereau des jardins, le bien nommé. Son ventre est presqu'entièrement blanc.

Contrairement à la Sitelle torchepot, il inspecte les troncs de bas en haut. Il ne fait pas partie de la famille des Pics, mais est classé (avec son cousin le Grimpereau des bois) parmi les Certhiidés.
Malgré la mauvaise qualité de la photo, je trouve intéressant de vous montrer à quel point le plumage de la partie supérieure de l'oiseau se confond avec les couleurs du tronc. Excellent camouflage mimétique qui lui permet souvent d'échapper aux prédateurs (notamment l'épervier).

Pour repérer le grimpereau, il est très utile de reconnaître son cri, qui précède souvent son observation.

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