Il fallait effectivement chercher du côté des Rousserolles. Vu l'habitat, il était "logique" de penser à la Rousserolle effarvatte et d'écarter la verderolle (quoique...). Mais c'est finalement bien une Rousserolle turdoïde Acrocephalus arundinaceus.
Plus grande que la Rousserolle effarvatte mais faute d'avoir les deux espèces côte à côte, c'est quand même un critère délicat. Le chant de la turdoïde est plus puissant, ce qui n'apparaît pas non plus sur la photo.
Un des critères visuels les plus évidents pour distinguer les deux rousserolles est la forme du bec : fin chez l'effarvatte, plus gros chez la turdoïde (comme celui d'une grive, d'où son nom sans doute).
La Rousserolle turdoïde recherche les phragmitaies inondées. C'est une espèce en déclin prononcé : elle n'est d'ailleurs plus observable en Belgique.
Ces photos ont été prises dans la réserve naturelle Haff Réimech à Remerschen au Grand-Duché du Luxembourg (zone humide très intéressante à visiter). L'observation était magnifique : oiseau chantant, bien en évidence, en plein soleil pendant toute la durée de notre présence.
Merci, l'Acrocephalus...
La direction finale était toutefois la Lorraine française, où nous séjournâmes trois jours dans la région bordant l'étang de Lindre, près de la petite ville de Dieuze.
Cette bourgade fait exception dans la toponymie locale car, normalement, tous les noms de patelins se terminent par "ange", comme le signalait déjà Bernard Lavilliers au début d'une carrière qui allait se révéler (trop?) longue.
L'intérêt de cette région pour l'ornitho est la présence de nombreux étangs, de prairies humides et de forêts ayant permis de conserver une biodiversité remarquable.
Parmi les oiseaux les plus abondants, la Bergeronnette printanière Motacilla flava, omniprésente surtout parmi les champs de colza.
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