Revenons un peu, si vous le voulez bien, sur le week-end passé (cela fait déjà deux semaines !) en Lorraine sur le site de l'étang de Lindre. Créé au Moyen Age pour développer la pisciculture en raison des nombreuses restrictions religieuses à la consommation de viande, cet étang s'étend sur 620 ha.
L'ensemble du domaine comporte 930 ha, dont 830 ha répartis en 12 étangs. Le site fait partie du Parc naturel régional de Lorraine.
Un programme de réintroduction de la Cigogne blanche Ciconia ciconia a été mis en place depuis 1976. Quelques couples ont été élevés en volière et leur descendance maintenue en captivité. Après trois années, ces cigognes perdent leur instinct migratoire et échappent ainsi aux périls de la migration.
Une population de cigognes sédentaires s'est ainsi constituée sur le site, ce qui a attiré des cigognes migratrices.
Actuellement, les cigognes de l'étang de Lindre forment une population mixte, qui comporte des animaux sédentaires et sauvages. Les jeunes de l'élevage sont relâchés dès la première année après avoir bien évidemment été bagués entre 5 et 6 semaines.
C'est un peu bizarre d'observer ces grands voiliers et de se dire que certains d'entre-eux sont bien des oiseaux sauvages, tandis que d'autres ont été privés, certes dans un but louable, de leur faculté de voyager.
Autre oiseau dont la présence est remarquable : le Serin cini Serinus serinus. Cherchez ce minuscule fringillidé sur les antennes de télévision où il passe le plus clair de son temps. Son chant aigu est fait de gazouillis typiques et harmonieux.
Et avec les paraboles, comment se percher pour émettre ses vocalises ?
Le soleil se couche sur la région des étangs, sans que nous ayons pu entendre le Râle des genêts.
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