lundi 27 octobre 2008

Aimerions-nous l'émerillon?

A la lecture des commentaires relatifs au post précédent, j'ai senti que plusieurs d'entre vous avaient vibré à la simple évocation de l'observation du Faucon émerillon Falco columbarius, Merlin pour les intimes et les anglophones.

On ne sait pas toujours expliquer pourquoi certains oiseaux ont un côté un peu mythique. La rareté, la beauté, la spécificité du comportement font que l'animal fascine là où la pie lasse, sauf si elle est grièche bien entendu.

Je suis navré de ne pouvoir vous présenter une photo de mon cru mais capter un cliché d'une apparition furtive d'un Faucon émerillon lancé à toute allure sur son trajet migratoire n'est pas dans mes cordes.

Heureusement, d'autres s'en sortent bien mieux que moi. Voici par exemple un lien qui vous permet de découvrir la silhouette de ce petit rapace :

http://www.flickr.com/photos/79109963@N00/tags/faucon/

C'est d'ailleurs le plus petit des faucons. Plus petit encore que le hobereau avec lequel on peut parfois le confondre. Le mâle est de la taille d'une grosse grive.

Le Faucon émerillon se reproduit en Scandinavie, en Islande, en Russie et dans les pays baltes. Il y a aussi une population sédentaire en Angleterre et en Irlande. Lorsqu'on l'aperçoit dans nos contrées, c'est en migration (surtout en Belgique) ou en hivernage.

Il se nourrit principalement de petits oiseaux et, accessoirement de micro-mammifères (lemmings) et d'insectes. Faute de grives....Ce sont surtout les passereaux et les limicoles (pluviers) qui constituent ses victimes favorites.

En migration, il suit les populations de passereaux dans leurs déplacements en terrain découvert : alouettes, pipits, étourneaux, traquets, fringilles,...Géroudet nous explique qu'il dévore d'abord la tête, puis plume et arrache la peau mais dédaigne les pattes et les ailes.

La première fois que j'ai eu l'occasion de voir cette espèce, c'était au Lac du der : un splendide mâle observé très longtemps qui poursuivait des Alouettes des champs de son vol vif. Le mâle adulte est reconnaissable au dessus gris-bleu et à sa poitrine orangée.

Un rapace fascinant : si vous avez eu l'occasion de le rencontrer, n'hésitez pas à témoigner en laissant un commentaire.

Une référence : "Les rapaces d'Europe" de Paul Géroudet (Delachaux et Niestlé).

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