Faut être complètement cinclé pour se balader un samedi matin par un froid de canard sous les averses de neige, à contempler un Rougegorge ou un Troglodyte même mignon.
Sauf que, aujourd'hui, les dieux de l'ornithologie (qui sont-ils ? j'attends toujours la réponse à cette angoissante question, cher et érudit lecteur ) semblent être à nos côtés.
Car la silhouette entraperçue à la fin du billet précédent (voir fin du précédent billet ) se révèle bien être celle du Cincle plongeur Cinclus cinclus, agité de moultes courbettes posé sur une pierre au milieu du courant rapide.
La technique de chasse est spectaculaire : après avoir plongé, il marche sur le lit de la rivière contre le courant tout en capturant ses proies. Son anatomie s'est adaptée à ce mode de vie particulier : c'est ainsi que, contrairement aux autres oiseaux, il possède de nombreux os pleins et qu'il a la possibilité d'obturer ses trous auditifs au moyen d'un repli de la peau.
C'est réellement un animal très spécial, qui ne ressemble à aucun autre oiseau : même si on l'a surnommé "merle d'eau", il n'a rien de commun avec le merle, même à plastron.
Je me souviens voici quelques années d'avoir pu observer la nidification du Cincle plongeur lors de vacances dans l'est de la France. Le nid avait été construit derrière une cascade, que les parents franchissaient allègrement à chaque fois qu'ils ramenaient la nourriture destinée aux jeunes.
L'observation de cette espèce justifie à elle seule l'effort de se lever dès potron minet par une froide matinée d'hiver.
Le site du château abrite le CRIE de Modave, dont beaucoup d'activités de sensibilisation ont comme thèmes la pomme et les vergers qui entourent le château.
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