jeudi 28 février 2008

Druide nature.02




Nous approchons du Bois des Rocs, salués par la chorale des chiens du quartier. Ces adorables canidés font assaut de férocité et chaque participant se surprend à réfléchir aux clauses de son assurance familiale.


Le groupe doit alors se laisser descendre vers le ruisseau du Bois de Fauquez qui a creusé une vallée bien encaissée. Certains qualifient cette pente de "descente aux enfers". Ils ne croient pas si bien dire....

Bordant notre chemin, un arbre porte une excroissance difficile à louper.






Le ruisseau du Bois de Fauquez, qui prend sa source dans le Bois ... de Fauquez.



Le Gouet tacheté, quoique non encore fleuri, est une des plantes les plus abondantes en cette saison.


Notons que certains plants de Gouet tacheté, à l'instar d'une minorité d'Irlandais qui refusent obstinément d'arborer la moindre tache de rousseur, sont totalement dépourvus de tache.





Une des particularités du Bois des Rocs est la présence de la mystérieuse Table aux sorcières, mégalithe dont l'origine reste controversée : meule abandonnée ou table servant aux rites druidiques ?

Notre attention est attirée par la présence sur la table d'un pain encore frais entouré de quelques bougies, preuve irréfutable de la survivance d'un culte druidique à Fauquez en plein 21 ème siècle.






Avouons que tout cela est bien étrange mais somme toute bon enfant : tant qu'il ne s'agit que de sacrifier un pain....


La balade se poursuit sous les éclats de rire du Pic vert, qui semble beaucoup s'amuser de la stupéfaction de ces naturalistes dominicaux.



Parmi les premières floraisons, celle de la Ficaire fausse-renoncule, petite renonculacée annonciatrice du printemps.


Nous nous trouvons ici en présence de formations rocheuses extrêmement rares en Belgique.

Les roches superficielles, constituées de limon éolien déposé au quaternaire sur les sables bruxelliens d'origine tertiaire, ont été érodées par le ruisseau, laissant place au socle primaire beaucoup plus ancien. Ce socle primaire s'est formé voici environ 500 millions d'années (au CAMBRIEN).

Il s'agit de roches dures (schistes, quartzites, phyllades) qui constituent l'anticlynal du Brabant.

Ces roches ont été plissées à deux reprises, lors des plissements calédonien (350 millions d'années) et hercynien. Toutes ces poussées se sont accompagnées de manifestations volcaniques dont nous apercevons ici les témoins.

Les roches qui émergent sont donc d'origine magmatique, contrairement à toutes les autres formations présentes en Belgique qui proviennent de sédiments.

Ce sont des roches appelées porphyroïdes, extrêmement dures, qui résultent de la solidification des laves amenées par une cheminée volcanique. La solidité de ces roches explique qu'elles aient résisté à l'érosion.


Ici, le ruisseau du Bois de Fauquez, affluent de la Sennette, a provoqué une intense érosion qui a dégagé le socle primaire dans lequel sont imbriquées ces roches éruptives qui ont pris des formes étonnantes.

Notons qu'à quelques kilomètres d'ici, à QUENAST, on exploite une roche assez semblable pour extraire et fabriquer des pavés.






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