Le ruisseau du Bois de Fauquez, qui prend sa source dans le Bois ... de Fauquez.
Avouons que tout cela est bien étrange mais somme toute bon enfant : tant qu'il ne s'agit que de sacrifier un pain....
La balade se poursuit sous les éclats de rire du Pic vert, qui semble beaucoup s'amuser de la stupéfaction de ces naturalistes dominicaux.
Parmi les premières floraisons, celle de la Ficaire fausse-renoncule, petite renonculacée annonciatrice du printemps.
Nous nous trouvons ici en présence de formations rocheuses extrêmement rares en Belgique.
Les roches superficielles, constituées de limon éolien déposé au quaternaire sur les sables bruxelliens d'origine tertiaire, ont été érodées par le ruisseau, laissant place au socle primaire beaucoup plus ancien. Ce socle primaire s'est formé voici environ 500 millions d'années (au CAMBRIEN).
Il s'agit de roches dures (schistes, quartzites, phyllades) qui constituent l'anticlynal du Brabant.
Ces roches ont été plissées à deux reprises, lors des plissements calédonien (350 millions d'années) et hercynien. Toutes ces poussées se sont accompagnées de manifestations volcaniques dont nous apercevons ici les témoins.
Les roches qui émergent sont donc d'origine magmatique, contrairement à toutes les autres formations présentes en Belgique qui proviennent de sédiments.
Ce sont des roches appelées porphyroïdes, extrêmement dures, qui résultent de la solidification des laves amenées par une cheminée volcanique. La solidité de ces roches explique qu'elles aient résisté à l'érosion.
Ici, le ruisseau du Bois de Fauquez, affluent de la Sennette, a provoqué une intense érosion qui a dégagé le socle primaire dans lequel sont imbriquées ces roches éruptives qui ont pris des formes étonnantes.
Notons qu'à quelques kilomètres d'ici, à QUENAST, on exploite une roche assez semblable pour extraire et fabriquer des pavés.
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